Résumés des communications orales et des posters > Par auteur > Ravanel Ludovic

Le changement climatique entraine une réduction forte des volumes de glace dans les Alpes. Ces évolutions ont un impact sur l'ensemble des activités qui y sont liées. Parmi elles, le tourisme glaciaire est une activité qui s'est fortement développé à travers le monde : en Chine, au Canada, en Islande ou encore en France, des milliers voire des millions de personnes visitent chaque année des sites touristiques glaciaires. Le retrait glaciaire entraine pour ces sites de nombreuses évolutions qui viennent perturber leur fonctionnement : difficultés d'accès, augmentations des risques ou encore évolutions du paysage. A l'inverse, la médiatisation des glaciers comme marqueurs du changement climatique augmente l'importance du phénomène de « tourisme de la dernière chance » et place les sites touristiques glaciaires comme destinations à voir avant qu'elles ne disparaissent. Bien qu'en nombre grandissant, les recherches autour du tourisme glaciaire et de son évolution face au changement climatique restent limitées. Ainsi, l'objectif de cette présentation est de fournir les premiers résultats d'un travail de thèse en cours mené autour de plusieurs sites touristiques glaciaires à travers les Alpes. A l'aide d'une méthodologie mixte alliant méthodes quantitatives et qualitatives, ce travail vise à questionner la manière dont l'évolution des glaciers impacte la perception des visiteurs tout en s'intéressant à leurs motivations à venir voir le glacier. Les résultats montrent qu'au-delà du paysage, la « dernière chance » est devenue une motivation importante pour les visiteurs. De plus, si le retrait glaciaire est bien perçu par les visiteurs, il ne vient que très marginalement ternir leur appréciation globale du paysage. Ces résultats sont similaires sur les différents sites investigués à travers les Alpes comme la Mer de Glace, le glacier Blanc ou encore le glacier du Rhône par exemple. Ils confirment à la fois que les glaciers sont perçus par les visiteurs de ces sites comme des « espèces » en voit de disparition et que leur retrait impact la manière dont ils sont perçus par les visiteurs. Enfin, plusieurs questions restent en suspens comme par exemple la place que peuvent jouer ces sites comme « témoins » des évolutions environnementales en cours.